SPAQuE traite les boues de dragage wallonnes
C’est dans les installations de Sedisol, filiale de SPAQuE située à Farciennes, que seront traitées les 235.000 tonnes de boues polluées, désormais retirées chaque année des canaux de la Région wallonne.
Le 4 mai dernier, le premier coup de pelleteuse a été donné dans le lit du canal Nimy-Blaton à Ghlin. C’est ainsi qu’a débuté un énorme chantier, celui du dragage des canaux de la Région wallonne. En quinze ans, plus de 2 millions de tonnes de vase s’y sont accumulées. Et deux tiers de ces boues, considérées comme des déchets, sont lourdement chargées en polluants. Cadmium, chrome, zinc, plomb, huiles, PCB, hydrocarbures et bien d’autres substances encore ont ainsi été drainées par les pluies ou rejetées dans les cours d’eau par l’industrie, l’agriculture ou les réseaux d’égouttage.
Chaque année, 235.000 m³ de ces boues polluées vont devoir être traitées. Elles le seront chez Sedisol, une filiale commune de SPAQuE, du Port autonome de Charleroi et de DEME, dont les installations toutes neuves se dressent sur le site de l’ancien Charbonnage Saint-Jacques, à Farciennes au bord de la Sambre. Après avoir transité par l’un des huit centres de regroupement installés le long du réseau navigable wallon, les boues polluées arriveront donc chez Sedisol par barge. Là, deux procédés seront utilisés pour leur traitement. La phosphatation qui rend inertes les polluants minéraux et la bioremédiation qui dégrade, grâce à des micro-organismes, les polluants organiques. La phosphatation consiste à mélanger les boues de dragage avec de l’acide phosphorique. De la sorte, les polluants sont véritablement encapsulés dans la boue elle-même qui est ensuite chaulée et pressée. Le passage des boues dans cette chaîne de filtrage-phosphatation-chaulage-pressage produit un résidu inerte, un matériau de type terreux utilisable, par exemple, en remblai ou en talus antibruit. Au total, entre 85 et 90% des boues traitées seront ainsi recyclées.
Neuf millions d’euros ont été investis par les trois actionnaires de Sedisol dans cette entreprise. SPAQµE démontre ainsi son implication dans le développement économique de la Wallonie tout en s’inscrivant dans une démarche de développement durable. En effet, une péniche émet quatre fois moins de gaz à effet de serre que le transport routier, tandis qu’elle consomme près de quatre fois moins de diesel que ce dernier.
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