Plan de relance de la Wallonie et reconversion de friches industrielles : les investigations des sols ont débuté
Dans le cadre du projet 143 du Plan de relance de la Wallonie, la SPAQUE est chargée de réhabiliter 16 friches industrielles réparties sur le territoire wallon. Les premières investigations des sols et des eaux souterraines ont été réalisées sur 6 d’entre elles. D’autres sont programmées pour les prochaines semaines à venir.
Les premières études et analyses sont en cours sur les sites concernés par le Plan de relance de la Wallonie – Projet 143 (PRW 143). Depuis la fin de l’été passé, la SPAQUE a en effet entamé des investigations des sols et des eaux souterraines sur ces anciennes friches industrielles.
Société générale coopérative à Soumagne
Sur ce site de 1,54 ha, 54 sondages ont déjà été réalisés. Les analyses sont en cours. Une deuxième campagne sera organisée en janvier 2024.
La création d’un pôle administratif englobant la commune, le CPAS, l’ALE, la Maison locale pour l’emploi et la police est prévue une fois le site assaini.
Capsuleries à Chaudfontaine
Une campagne d’investigations a été réalisée en novembre sur ce site de 0,4 ha. Pour des analyses complémentaires du sol en hydrocarbures chlorés, quatre forages mécaniques de 4 mètres de profondeur ont été réalisés. Des analyses complémentaires dans les eaux seront également entreprises au droit de piézomètres existants.
Une fois le site réhabilité, la commune y développera des logements, commerces, bureaux ainsi qu’un espace public végétalisé.
Parcelle L01 à Amay
Dans le cadre de la réhabilitation de ce site de 0,5 ha, une première campagne d’investigations a été réalisée en mai 2023. Au total, 7 forages mécaniques, jusqu’à des profondeurs d’environ 8 mètres, ont été entrepris (dont 6 ont été équipés de piézomètres). Lors de ces opérations, 12 échantillons de sols et 6 échantillons d’eaux souterraines ont été prélevés afin de mettre en évidence la présence éventuelle de métaux lourds, hydrocarbures aromatiques non halogénés, hydrocarbures pétroliers, hydrocarbures aromatiques polycycliques et cyanures.
Une seconde campagne a eu lieu fin août 2023, lors de laquelle 4 forages mécaniques (jusqu’à 8 mètres de profondeur), tous équipés de piézomètres, ont été réalisés. Cette campagne avait pour objectif de délimiter une contamination des eaux en métaux lourds identifiée lors de la précédente.
L’étude combinée est en cours de rédaction. Sa finalisation est attendue pour la fin de l’année 2023.
À terme, ce site devrait accueillir de nouvelles activités économiques.
Parcelle 19 à Flémalle
La SPAQUE a entrepris une première campagne d’investigations en août 2023 sur ce site de 0,95 ha. Sept forages mécaniques ont été réalisés, jusqu’à des profondeurs comprises entre 3 et 5 mètres, dont un a été équipé d’un piézomètre. Au total, 22 échantillons de sols et un échantillon d’eaux souterraines ont été prélevés afin de mettre en évidence la présence éventuelle de métaux lourds, hydrocarbures aromatiques non halogénés, hydrocarbures pétroliers, hydrocarbures aromatiques polycycliques et cyanures.
Une seconde campagne a été réalisée en octobre dernier. Deux forages mécaniques, jusqu’à une profondeur d’environ 2,5 mètres, ont été effectués en vue de procéder à la délimitation d’une pollution des sols en hydrocarbures aromatiques polycycliques.
La réhabilitation de ce site permettra d’y développer de nouvelles activités économiques.
Usine Phénix à Flémalle
Ce site de 0,68 ha a fait l’objet de plusieurs campagnes d’investigations, sur deux zones distinctes.
Le terrain localisé au sud-est du site a fait l’objet de 21 forages dont 7 ont été équipés de piézomètres. Ces forages ont atteint une profondeur maximale de 9,5 mètres. Au total, 39 échantillons de sols et 4 échantillons d’eaux souterraines ont été prélevés. Une pollution des sols et des eaux souterraines en hydrocarbures pétroliers a été mise en évidence. Une campagne complémentaire a été réalisée en octobre dernier pour préciser les résultats obtenus précédemment.
Le terrain localisé à l’ouest a quant à lui fait l’objet de 12 forages, dont 3 ont été équipés de piézomètres, jusqu’à 9 mètres de profondeur. Au total, 39 échantillons de sols et 3 échantillons d’eaux souterraines ont été prélevés. Une contamination des sols en benzène et en hydrocarbures pétroliers, ainsi qu’une contamination des eaux souterraines en hydrocarbures pétroliers, ont été mises en évidence. En mai 2023, une campagne supplémentaire a été réalisée. Quatre forages ont été entrepris, permettant le prélèvement de 24 échantillons de sols et de 4 échantillons d’eaux souterraines. Une dernière campagne a été planifiée en octobre pour poursuivre la caractérisation des pollutions relevées lors des campagnes précédentes. Les résultats sont en cours de traitement.
Une fois réhabilité, le site devrait accueillir de l’activité économique.
Terres rouges à Engis
Le site a fait l’objet de plusieurs campagnes d’investigations. Au total, 31 forages ont été réalisés dont le plus profond a atteint 7,3 mètres de profondeur, et 65 échantillons de sols ont été analysés.
À terme, de nouvelles habitations devraient être développées sur ce site de 0,45 ha.
Le PRW 143 en quelques mots
Le PRW 143 a pour objectif de constituer une réserve stratégique de terrains dans le cadre de la reconversion des friches industrielles. Cette réserve foncière permettra de répondre aux besoins régionaux en matière d’aménagement du territoire en vue de relocalisations industrielles tout en réduisant la consommation des terres non artificialisées.
Afin de constituer cette liste de terrains stratégiques, le Gouvernement wallon a confié une mission-déléguée à la SPAQUE afin de lancer un appel à projets en vue de la réhabilitation de sites pollués. La décision prévoyait notamment qu’à la suite de l’appel à projets, une liste des sites donnant droit à des moyens serait constituée. Sur les 31 dossiers reçus et présentés par la SPAQUE à un jury de 6 personnes issues du Service public de Wallonie (SPW), de la Conférence permanente du Développement territorial (CPDT), de l’Union wallonne des Entreprises (UWE) et de l’Union des Villes et Communes de Wallonie (UCVW), 16 projets ont été retenus.
Caroline Charlier
Porte-parole – Chargée de communication externe
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