
La dépollution du site Horloz à Sclessin, sur le territoire de la Ville de Liège, est terminée. Les travaux, financés par les Fonds européens FEDER, permettront d’y développer une zone d’activité mixte, des espaces verts et une nouvelle voirie.
Le premier trimestre 2021 a été consacré à la poursuite et la finalisation des travaux de réhabilitation qui avaient démarré fin aout 2020. La réception provisoire des travaux a eu lieu le 18 juin 2021.
Pour rappel, les travaux envisagés sur ce site consistaient à excaver et à traiter l’ensemble des pollutions des sols non compatibles avec le futur projet d’aménagement, à savoir la création d’une voirie et d’un plateau d’activité économique mixte au sud du site. Les sols compatibles ont quant à eux, selon les besoins, été soit déplacés sur la partie nord du terrain en zone d’espaces verts, dans le cadre du reprofilage du terril existant, soit évacués hors site.
Les travaux de réhabilitation ont nécessité l’excavation d’environ 85.000 m³ de sols dont +/- 45.000 m³ ont été réutilisés sur site et 40.000 m³ ont été évacués pour traitement/valorisation hors site. Le plateau d’activité économique mixte développé au sud du site aura une superficie d’environ 8.500 m².
Une attention particulière a été portée à la biodiversité. En effet, de nombreuses espèces animales et végétales protégées ont élu domicile sur ce site. À la demande du Département de la Nature et des Forêts (DNF) du Service public de Wallonie (SPW), la SPAQUE a réalisé plusieurs aménagements écologiques : des mares artificielles ont été construites pour le crapaud calamite, des baliveaux de chêne, favorable au lucane cerf-volant (sorte de coléoptère), ont également été plantés, et des masques d’empierrements ont été réalisés sur les talus afin d’accueillir le lézard des murailles, le crapaud calamite et le criquet à ailes bleues. Pour ces mêmes espèces, des aménagements ont également été effectués le long du chemin de fer, ainsi que des andains de souches et troncs, sur le versant est du terril.
Un peu d’histoire
La genèse de ce crassier remonte au début du 20e siècle. Originellement, il est constitué des déchets des « Charbonnages du Bois d’Avroy ». Au terme de son exploitation par ce charbonnage, il occupe approximativement le tiers de sa superficie actuelle.
À partir des années 1930 ou 1940, le site accueille les déchets issus des activités sidérurgiques de la société Cockerill, ainsi que des matériaux provenant de démolitions d’usines et d’aménagements divers. Il semble avoir conservé cette destination jusqu’au début des années 1980. La superficie au sol que le crassier occupe a pratiquement triplé durant sa période d’exploitation par Cockerill.
Caroline Charlier
Porte-parole – Chargée de communication externe
0496/51.23.52