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UCB : déjà 90.500 m3 de terres fortement polluées excavées et traitées

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Le site UCB, d’une superficie de 26 hectares, est l’objet d’une réhabilitation depuis 2009. Au cours de cette réhabilitation menée par SPAQuE, dans le cadre du Plan Marshall, 90.500 m³ de terres extrêmement polluées ont été excavées et traitées dont 33.000 tonnes de goudrons et de brai. Plusieurs médias ont repris, aujourd’hui, le contenu d’un envoi recommandé, émanant du bourgmestre du Roeulx, et reçu par SPAQuE ce jeudi.

Le bourgmestre y accuse SPAQuE de « tromperie » et de « désinvolture » dans la gestion de cette réhabilitation. Des accusations graves et injustes auxquelles nous répondons ici. L’envoi et la divulgation de cette lettre recommandée nous étonnent d’autant plus qu’une réunion a été fixée, le 14 novembre prochain, entre un représentant de SPAQuE, un représentant de l’IDEA et le bourgmestre.

Le site UCB est extrêmement pollué en raison de ses activités historiques : cokerie, goudronnerie et fabrication de sous-produits (naphtalène, benzol, etc.). Il a été exploité de 1884 à 1985, soit pendant un siècle. Dès la fin des années 1970, les installations ont été démantelées une à une sans grand souci de la protection de l’environnement. Tout cela explique qu’au cours d’une campagne d’échantillonnage, effectuée entre 96 et 107 mètres de profondeur et menée cette année encore – des concentrations en benzène (l’un des polluants les plus dangereux qui soient) atteignant 130 fois la norme de potabilisation et 1.300 fois la norme concernant la consommation humaine ont été relevées.

Confrontée à cette pollution historique, SPAQuE a mené plusieurs campagnes d’investigation des sols. L’ampleur des pollutions rencontrées a nécessité un phasage de l’étude des faisabilités économique, technique et urbanistique avant même un phasage des travaux. Pour rappel, l’objectif de ces investigations et études est de déterminer les types de polluants, les volumes de terres et d’eaux contaminées et les meilleures techniques à employer pour dépolluer le site. Une partie de ces études est toujours en cours, mais en voie de finalisation, sur certaines parties du site même si, parallèlement, la réhabilitation est entamée voire terminée sur d’autres zones.

Les investigations des sols ont permis de déterminer la présence, sur l’ensemble du site et en importantes concentrations, d’hydrocarbures aromatiques polycycliques et monocycliques (HAP et HAM) dont du benzène, d’huiles minérales, de cyanures et de métaux lourds. Le chantier de réhabilitation proprement dit a donc débuté, en 2009, sur la partie sud du site (dite « parc à brai » ou zones C et D sur le document joint). Cette partie se trouve en amont du sens d’écoulement des eaux qui se dirigent globalement vers le canal et la Haine, et on y retrouve une grande partie des zones de pollutions les plus fortes. Il aurait été scientifiquement impensable d’assainir la partie nord avant la partie sud, puisqu’elle serait, ainsi, restée soumise à la pollution migrant dans le sens sud-nord.

D’ores et déjà, au cours de ce chantier, 90.500 m³ de terres polluées ont été excavées et envoyées en centre de traitement agréé dont 33.000 tonnes de goudrons et de brai. Les dépenses pour ce chantier de réhabilitation se montent, aujourd’hui, à 16.477.297 euros. Si l’on ajoute à cette somme le coût des investigations des sols et de l’étude des faisabilités économique, technique et urbanistique, le montant des dépenses effectuées sur le site UCB atteint 27 millions d’euros. Une enveloppe de l’ordre de 50 millions d’euros est prévue pour la réhabilitation de l’entièreté du site. Dans l’état actuel des plannings, la réhabilitation de la partie nord du site (zone A) et de la partie sud-ouest (zone B) sera entamée fin 2014, début 2015. Notons que cette réhabilitation s’effectue, notamment, dans l’objectif de protéger définitivement les captages d’eau qui sont en service au nord-ouest du site, le long du canal.

En ce qui concerne les riverains, SPAQuE a effectué des investigations dans les terrains en périphérie du site y compris dans les propriétés (habitations et jardins) des riverains. Ces investigations ont consisté en des prélèvements dans les sols et des analyses d’air dans les habitations. Les résultats n’ont, globalement, révélé aucun problème en matière de santé-environnement. Ils ont été restitués personnellement aux riverains, et un document de synthèse a été transmis, par SPAQuE, aux bourgmestres concernés et donc, bien entendu, au bourgmestre du Roeulx. SPAQuE a, toutefois, entrepris d’assainir deux jardins qui présentaient une pollution très localisée.

Pour tout renseignement complémentaire :
Jean-Frédérick Deliège
Service de la communication externe et des relations avec la presse

0494/57.94.18