Seraing : réhabilitation du « cœur historique » de Cockerill

SPAQuE a entrepris les travaux de déconstruction d’une partie des bâtiments des anciennes usines Cockerill à Seraing, un des sites désignés dans le cadre des Fonds européens FEDER. Ce chantier, qui s’inscrit dans le cadre du projet de rénovation Neocitta 2 lancé par la Ville, vise à réduire l’impact visuel du site et à libérer l’emprise de terrain nécessaire à l’élargissement de la rue Cockerill qui longe le site sur son flanc ouest.

Ce chantier de déconstruction d’une partie du bâti sera suivi de plusieurs autres étapes de travaux, destinées à déconstruire le reste des bâtiments, après l’élaboration d’un plan d’aménagement global, et à réhabiliter les sols contaminés situés au droit de l’ancienne usine.

Dans un premier temps, le cleaning intérieur des bâtiments a été réalisé. Il s’agit maintenant de déconstruire sélectivement une partie des bâtiments présents sur le site. En l’occurrence, en partant de l’Esplanade de l’Avenir : le grand hall parallèle à la rue Cockerill, plusieurs halls perpendiculaires à cette même rue. Ces derniers ne seront, toutefois, déconstruits que sur une trentaine de mètres de profondeur. Par ailleurs, la façade des « Ateliers des canons » présentant un intérêt architectural, SPAQuE étudie la possibilité de la démonter afin de pouvoir la reconstruire ultérieurement sur le nouveau site. Cette opération reste, aujourd’hui, en raison de son coût, à l’état de projet.

Une fois la déconstruction du bâti hors sol effectuée, il s’agira de déconstruire toutes les fondations et tous les massifs existants sous ces bâtiments jusqu’à 2 mètres de profondeur. A ce moment-là, le sol étant accessible, SPAQuE pourra procéder aux études de caractérisation qui permettront d’établir la présence, ou non, de polluants dans les sols – situés sous les bâtiments déconstruits – ainsi que les quantités de terres à traiter. Du résultat de ces études dépendra la décision de réhabiliter ou non les sols. En cas de réhabilitation, la fin du chantier est prévue pour le mois de décembre de cette année.

Les travaux sur ce site sont financés par les Fonds européens FEDER et par le Plan Marshall 2.Vert. Leur coût est, actuellement, estimé à 1,8 million d’euros.

Un peu d’histoire

Le site concerné par le projet Neocitta 2 correspond à une partie des activités d’atelier de construction mécanique du site originel de sidérurgie intégrée, parfois appelé « cœur historique de Cockerill ». Ces ateliers ont démarré leur production en 1817, année de fondation de la SA Cockerill. Leurs activités s’arrêteront en 2000 (sous le nom de CMI) après avoir subi de nombreuses transformations. L’ensemble du site concerné par le chantier qui démarre comprenait 11 ateliers équipés de divers outils tels qu’un atelier d’alésage, un atelier de tournage, un atelier d’ajustage, un atelier de construction de locomotives, une grande forge, une fonderie de cuivre, etc.

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