Sambreville : des botanistes sur le site « S.A. des Produits chimiques d’Auvelais »
Dans le cadre du projet ECOSOL, piloté par la faculté Gembloux Agro-Bio Tech de l’Université de Liège, un recensement des espèces végétales a été réalisé sur le site « S.A. des Produits chimiques d’Auvelais » à Sambreville. Ce site devrait être prochainement réhabilité par SPAQuE grâce aux Fonds européens FEDER (programmation 2014-2020) et à la Wallonie.
Au cours du printemps, des biologistes des plantes de l’Université de Liège ainsi que des botanistes se sont rendus sur le site « S.A. des Produits chimiques d’Auvelais », à Sambreville, afin d’y observer la flore et de recenser les espèces végétales présentes avant déboisement et réhabilitation. Le projet, intitulé « ECOSOL », est piloté par la faculté Gembloux Agro-Bio Tech de l’Université de Liège.
Les chercheurs ont ainsi quadrillé les 14 hectares de cette ancienne usine de fabrication de produits chimiques afin de prélever et d’inventorier les espèces « bio-indicatrices » s’y développant, c’est-à-dire les végétaux permettant d’indiquer les effets ou la présence de polluants. Les espèces prélevées seront notamment mises en culture en laboratoire afin de les étudier en profondeur.
L’étude des espèces observées sur le site permettra de mieux comprendre comment celles-ci s’adaptent aux sols pollués, quels sont leurs mécanismes de défense, en quelle quantité elles absorbent la pollution du sol, etc. L’Université de Liège souhaiterait également réaliser des tests en plantant de la biomasse sur le site, avant réhabilitation. Le but est de voir si d’autres espèces que celles naturellement présentes peuvent se développer sur ce site pollué, dans ce cas-ci du colza. Le test sera réitéré une fois le site réhabilité.
Le site « S.A. des Produits chimiques d’Auvelais » en quelques mots
La réhabilitation de ce site a été proposée dans le cadre de la nouvelle programmation FEDER 2014-2020. A terme, une zone d’activités économiques et touristiques pourrait y être développée.
Les premières investigations de SPAQuE, réalisées entre 2010 et 2011, ont permis de mettre en évidence une contamination généralisée des sols en métaux lourds, hydrocarbures cycliques, hydrocarbures pétroliers et composés organo-halogénés. Les eaux souterraines présentent également une contamination en métaux lourds.
Plus d’un siècle d’activités industrielles
Les premières activités du site débutent en 1853 avec la fabrication de produits chimiques non organiques tels que des acides, des chlorures, des sulfates, du minium de fer (oxyde de plomb), etc. En 1926, la S.A. des Produits chimiques d’Auvelais est une des plus grosses entreprises de la commune : 250 ouvriers y travaillent. En 1963, le site est rebaptisé « Produits chimiques et pharmaceutiques » et n’emploie plus qu’une trentaine de personnes. Trois ans plus tard, la partie sud du site est démolie.
Les activités cessent définitivement en 1980. Les derniers vestiges de l’usine ont été démolis en 1982.
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Caroline Charlier
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