Ransart : l’ancienne « Goudronnerie Robert »
SPAQuE réagit au contenu de l’article publié ce mercredi dans la Nouvelle Gazette. Cet article relaye les propos d’un riverain qui se plaint d’écoulements « d’eau noirâtre » dans son jardin. A la suite d’une procédure judiciaire, lancée par le propriétaire du terrain, la réhabilitation du site est à l’arrêt depuis plus de deux ans. Une fois la réhabilitation terminée c’est un champ de panneaux photovoltaïques qui devrait être installé sur ce site.
Le site de l’ancienne « Goudronnerie Robert » fait partie des sites pollués prioritaires qui constituent la liste des 37 sites à réhabiliter définie dans le cadre du Plan Marshall. Depuis l’arrêté de réhabilitation du site pris par le gouvernement wallon, en octobre 2005, seule la première phase des travaux de réhabilitation d’urgence dans les jardins riverains a pu être réalisée car le propriétaire empêche l’accès au site. Une longue procédure judiciaire est en cours.
A la suite de la détection, lors de l’étude de caractérisation, de multiples polluants sur le site, la société SPAQuE a lancé en janvier 2005 les études destinées à préciser l’étendue verticale et horizontale des pollutions et à déterminer les techniques de réhabilitation les plus adéquates afin de gérer les nuisances environnementales du site. L’étude des faisabilités économique, technique et urbanistique ont été réalisées entre janvier et juin 2005 tandis que l’air, le sol et les eaux souterraines des parcelles riveraines étaient également investigués.
A l’issue de ces opérations, les différentes phases des interventions qui devaient être mises en œuvre ont été définies. Il s’agissait tout d’abord (phase 1) d’installer un drain provisoire dans les jardins de quatre riverains. Ensuite (phase 2) d’harmoniser la surface du site afin de pouvoir y réaliser un recouvrement étanche. La totalité du site devait ensuite être ceinturée au moyen d’un mur sous-terrain emboué (phase 3) afin de contenir les écoulements pollués. Puis on devait réaliser (phase 4) le drainage des écoulements et l’installation d’une station d’épuration afin qu’ils puissent être traités. Enfin, un projet d’installation d’un champ de panneaux photovoltaïques (phase 5) est envisagé sur le site réhabilité en vue d’y produire de l’électricité.
Le 13 octobre 2005, un arrêté du gouvernement wallon a chargé SPAQuE de mettre en œuvre ces travaux de réhabilitation. Le propriétaire ayant marqué son accord, les riverains ont été informés du déroulement exact des travaux le 26 octobre 2005 lors d’une réunion. Lorsque SPAQuE s’est rendue sur le terrain dans le but d’obtenir les dernières précisions pour la réalisation de la ceinture embouée sur le site, le propriétaire, M. Hermans, lui a refusé une première fois l’accès de son terrain. Dans l’attente de pouvoir intervenir à la source de la pollution, SPAQuE a mis en œuvre les travaux de sécurisation d’urgence (phase 1) afin de gérer la dispersion des polluants constatée dans quatre jardins riverains. Ce marché de mise en sécurité des jardins a été notifié à l’entrepreneur le 19 mai 2006 et a démarré le 6 juin de la même année. Il s’agissait de la construction d’un drain chargé de récolter les eaux polluées (lixiviats) en attendant que les phases suivantes de réhabilitation du site de la « Goudronnerie Robert » puissent être réalisées. Le drainage a fonctionné correctement jusqu’à ce qu’un des riverains construise en bordure du drain un cabanon de jardin sur une solide dalle de béton. Le drain est, depuis lors, compressé à cet endroit et les eaux n’y passent plus. SPAQuE a donc installé en amont du cabanon une pompe qui recueille les eaux et les amène, au travers d’un tuyau, un jardin plus loin. Là, les lixiviats sont repris par le drain d’origine. A cet endroit, et dans le jardin suivant, les lixiviats (« eau noirâtre ») sont, en effet, apparents à la surface du drain. Un phénomène normal au sortir d’un hiver particulièrement pluvieux.
SPAQuE rappelle qu’il s’agit là d’une première intervention. Elle devait être suivie des trois autres phases de travaux qui n’ont pu être mises en œuvre à ce jour, faute d’accès au site. Si l’arrêté de réhabilitation n’avait pas été contesté en justice, les phases deux, trois et quatre auraient dû être terminées fin 2008.
La procédure judiciaire, initiée par le propriétaire du terrain, a connu une étape importante avec une première audience qui s’est tenue le 28 juin 2006 devant le tribunal de première instance. Après que les différentes parties mises en cause ont plaidé, le tribunal a désigné, le 20 novembre 2006, un expert judiciaire. Celui-ci a rendu, en octobre 2007, un premier rapport demandant des investigations complémentaires à SPAQuE. Pour rencontrer cette demande une campagne de prélèvements a démarré en décembre 2007. Ces prélèvements ont, ensuite, été envoyés en laboratoire pour analyse. Et SPAQuE a transmis à l’expert le résultat de ses investigations en septembre 2008.
SPAQuE est prête à lancer les marchés publics relatifs aux phases deux, trois et quatre des travaux de réhabilitation dès que le litige sera résolu.
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