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Pollusol 2 : continuez à cultiver votre potager !

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Ce mercredi 16 décembre 2015, SPAQuE a présenté les résultats de Pollusol 2, vaste étude entreprise en 2009 en collaboration avec les universités de Liège, Louvain-la-Neuve et Mons. Pollusol 2 est le premier projet d’envergure à s’être intéressé à l’étude des sols, légumes et eaux souterraines des zones de Wallonie touchées par la pollution atmosphérique de proximité résultant des rejets des installations industrielles.

Les résultats de l’étude Pollusol 2, premier projet d’envergure à s’être intéressé à l’étude des sols, légumes et eaux souterraines sur les secteurs de la Wallonie touchés par la pollution atmosphérique de proximité, ont été présentés ce mercredi 16 décembre 2015 à l’ensemble des Villes et communes concernées.

Deux études précédemment menées

Entamée en 2009 en collaboration avec l’Université de Liège, l’Université catholique de Louvain et l’Université de Mons, l’étude Pollusol 2 s’inscrit dans la continuité de deux autres projets menés par SPAQuE : Pollusol 1 (2003-2007), qui avait pour objectif d’initier l’établissement d’une première cartographie des teneurs attendues de manière naturelle en métaux dans les sols de la Wallonie, et Legumap (2007-2008) réalisée suite à une décision gouvernementale afin d’évaluer la qualité des légumes produits dans les jardins riverains de l’industrie sidérurgique à Charleroi.

Plus de 1.000 points de prélèvements répartis sur 10 communes

SPAQuE a référencé sur une carte près de 1.000 anciennes industries potentiellement émettrices de polluants via leurs cheminées, la plupart le long du sillon Sambre et Meuse. A partir de ces données, les universités ont modélisé les retombées probables des polluants émis, en fonction des vents dominants, du relief et des hauteurs estimées des cheminées. Parallèlement, les universités ont recherché des études comprenant des analyses de sol pour lesquelles des concentrations élevées en polluants avaient déjà été détectées. Sur cette base, huit secteurs prioritaires à étudier ont été définis et 10 communes ont alors été sélectionnées : Amay, Aubange, Charleroi, Châtelet, Colfontaine, Engis, La Louvière, Seraing, Trooz et Verviers.

Au cours de l’étude, 398 jardins et 398 autres types de terrains (culture, prairies, forêts, etc.) ont été échantillonnés, dans les 10 communes sélectionnées, tandis que 435 échantillons d’eau étaient prélevés dans des puits ou par forage. Dans les potagers, 1.341 échantillons de légumes ont été prélevés. L’ensemble de ces prélèvements a été analysé pour 50 substances potentiellement polluantes émises par les principales industries wallonnes (dont les métaux lourds et les hydrocarbures cycliques).

Au terme du processus d’analyse, SPAQuE a soumis les résultats obtenus à un collège d’experts (toxicologues et médecins). Les experts ont rendu un avis sur trois polluants (arsenic, cadmium et plomb), les autres présentant un risque acceptable aux concentrations relevées. Dans cet avis, les experts estiment qu’il n’y a pas de mesure particulière à prendre, mais ils rappellent toutefois les recommandations d’hygiène à prendre pour les utilisateurs de jardins potagers situés en zones urbaine et péri-industrielle : laver tous les légumes, éplucher les légumes poussant dans la terre, enlever chaussures et vêtements de jardin à l’extérieur de la maison, se laver les mains et le visage en revenant du jardin, etc.

Vers une amélioration de la connaissance des sols wallons

Grâce à cette collaboration entre SPAQuE, les universités, les Villes et communes et la population, l’étude Pollusol 2 a permis de récolter des informations sur les zones de pollution atmosphérique de proximité (qui avaient jusqu’alors été très peu investiguées) et de mettre en place une amélioration du modèle cartographique en permettant d’estimer les concentrations attendues sur l’entièreté des sols wallons.

Pollusol 2 contribue également à l’enrichissement des bases de données et des cartes relatives aux composés pouvant être retrouvés dans les eaux souterraines de la Wallonie.

Enfin, l’étude a permis d’améliorer les connaissances sur les risques de transfert des polluants du sol vers l’eau, la chaîne alimentaire et le système digestif de l’homme, ce qui permettra le développement d’outils pour la maîtrise de ces risques.

Pour plus d’informations sur l’étude Pollusol 2, n’hésitez pas à appeler notre numéro vert 0800/24.221.

Pour tout renseignement complémentaire :
Caroline Charlier
Service de la communication externe et des relations avec la presse