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Morlanwelz : abattage des « Nouveaux Ateliers Mécaniques »

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C’est en présence du ministre de l’Environnement, Benoît Lutgen, que quatre grues ont entamé ce mercredi la déconstruction sélective des infrastructures des Nouveaux Ateliers Mécaniques de Morlanwelz. En tout, ce sont près de 13.000 m² d’entrepôts qui vont être démantelés. Cette opération permettra de réduire l’impact visuel de l’ancienne friche industrielle mais surtout d’accéder au sous-sol pollué pour la seconde phase des travaux : la réhabilitation des sols.

Présentation du site

Le site « Nouveaux Ateliers Mécaniques » est situé sur le territoire de la commune de Morlanwelz. D’une superficie totale de 5,8 hectares, il est bordé au sud par la Haine et à l’est par la ligne de chemin de fer qui relie La Louvière à Binche.

Entre 1991 et 2002, le site a accueilli des activités de fabrication mécanique (gazogènes, ressorts et étriers pour les chemins de fer), des activités de fonderie et la maintenance d’accumulateurs électriques de lampes de mines. En 2001, des pollutions en huiles en provenance du site ont été constatées en bordure de la Haine. Une station de pompage a alors été mise en place par la S.A. Nouveaux Ateliers Mécaniques. Après la cessation des activités, en 2002, le pompage a été maintenu par la curatelle.

Synthèse des actions menées par SPAQuE

A partir de 2005, conformément à une méthodologie scientifique éprouvée, SPAQuE a réalisé de nombreuses investigations, sur et en bordure de site, pour déterminer l’ampleur des pollutions, leur provenance et les techniques de traitement à mettre en place. Depuis 2006, SPAQuE assure la gestion de la station de pompage des huiles installée sur le site.

Les études d’orientation et de caractérisation ont permis de mettre en évidence, au niveau du sous-sol et des eaux souterraines, d’importantes contaminations en métaux lourds, en huiles minérales, en hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ainsi qu’en composés organochlorés volatils. Des contaminations ponctuelles en benzènes et chlorobenzènes ont également été détectées.

En 2007, le site a été intégré à la liste des sites du Plan Marshall. Il fait depuis l’objet d’une réhabilitation prioritaire.

L’étude des faisabilités économiques technique et urbanistique se sont achevées en septembre 2008. Elle a permis d’affiner l’étude des risques et de déterminer les volumétries, les techniques de traitement les plus adéquates et les objectifs d’assainissement pour l’ensemble du site.

Mise en œuvre des travaux

Les travaux de réhabilitation du site se déroulent en deux phases distinctes. La première consiste en la déconstruction sélective des bâtiments et des infrastructures. La seconde visera à réhabiliter les sols.

C’est le 12 novembre 2008 que la première phase des travaux a débuté. Les experts de SPAQuE contrôlent les travaux, qui sont prévus pour une période de 120 jours ouvrables.

Cette première phase a deux objectifs principaux : réduire l’impact visuel du site et permettre d’accéder au sous-sol pollué.

Les premiers travaux effectués ont notamment permis le désamiantage des bâtiments et structures, l’enlèvement des déchets dangereux et non dangereux, le pompage des huiles et l’enlèvement des éléments de second œuvre.

Ce mercredi 11 mars 2009, l’abattage des bâtiments et structures de l’ancienne usine a commencé. En trois jours, l’ensemble des bâtiments de la zone sud du site va ainsi être mis à terre. Il s’agira ensuite de déconstruire tous les revêtements de sols et les fondations, jusqu’à 1 mètre de profondeur. L’ensemble des matériaux non contaminés sera concassé et stocké afin d’être utilisé comme remblai sain lors de la seconde phase des travaux, tandis que les déchets dangereux seront acheminés vers des centres de traitement ou de valorisation agréés.

Tous ces travaux sont réalisés dans le respect de la qualité de la vie des riverains et de l’environnement, principalement en ce qui concerne l’air, les eaux, les voiries et le bruit. Une réunion d’information des riverains s’est tenue le 13 novembre 2008.

Contexte

Reconnue pour son expertise dans les matières liées à l’environnement et à la santé, la société SPAQuE a été mandatée par le gouvernement wallon pour mettre en œuvre les mesures du Plan Marshall en matière de réhabilitation et d’aménagement des sols pollués et des friches industrielles. Afin de mener à bien cette activité, elle a obtenu un financement de 243 millions d’euros. Concrètement, ce sont plusieurs centaines d’hectares de friches industrielles qui seront engagés en réhabilitation d’ici fin 2009.

Pour tout renseignement complémentaire :
Caroline Lhoest

Service de la communication externe et des relations avec la presse