Mons/Le Roeulx : les travaux de réhabilitation du site « UCB » ont débuté il y a 10 ans
Le site « UCB », dont les 25,7 hectares sont répartis sur le territoire de la Ville de Mons et de la Ville du Roeulx, fait l’objet d’une réhabilitation depuis 2009. Les travaux, financés par le Plan Marshall, ont déjà permis de réhabiliter plusieurs zones. SPAQuE s’attaque aujourd’hui à la partie nord du site, située du côté du Roeulx.
Depuis la fin de l’année 2018, SPAQuE effectue des travaux préparatoires sur le site « UCB » afin d’en réhabiliter la partie nord, localisée sur le territoire de la Ville du Roeulx. Les investigations des sols menées sur cette zone ont permis de mettre en évidence la présence de phases libres goudronneuses en profondeur dans les sols, impactant également les eaux souterraines, ainsi que de pollutions plus ponctuelles en hydrocarbures aromatiques monocycliques et polycycliques, en huiles minérales et en métaux lourds.
La réhabilitation à proprement dite de cette partie du site devrait débuter au second semestre 2019.
Une réhabilitation entamée en 2009
Le site « UCB » est extrêmement pollué en raison de ses activités historiques : cokerie, goudronnerie et fabrication de sous-produits (naphtalène, benzole, etc.). Il a été exploité de 1884 à 1985 soit pendant un siècle. Dès la fin des années 70, les installations ont été démantelées l’une après l’autre sans grand souci de la protection de l’environnement. Tout cela explique qu’au cours d’une campagne d’échantillonnage – effectuée entre 96 et 107 mètres de profondeur – des concentrations en benzène (l’un des polluants les plus dangereux qui soient) atteignant 130 fois la norme de potabilisation et 1300 fois la norme concernant la consommation humaine ont été relevées.
Confrontée à cette pollution historique, SPAQuE a mené plusieurs campagnes d’investigations des sols. Celles-ci ont permis de déterminer la présence, sur l’ensemble du site et en importantes concentrations, d’hydrocarbures aromatiques polycycliques et monocycliques dont du benzène, d’huiles minérales, de cyanures et de métaux lourds.
De 2009 à 2015, SPAQuE a réhabilité plusieurs zones situées sur la partie sud du site. Celle-ci se trouve en amont du sens d’écoulement des eaux qui se dirigent globalement vers le canal et la Haine et on y retrouvait une grande partie des pollutions les plus fortes. Il aurait été scientifiquement impensable d’assainir la partie nord avant la partie sud puisqu’elle serait, ainsi, restée soumise à la pollution migrant dans le sens sud-nord. Durant ces travaux, plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes de terres polluées ont été excavées et évacuées en centre de traitement agréé.
Depuis le début des travaux, SPAQuE a pris toutes les précautions nécessaires concernant la santé des riverains : des investigations (prélèvements dans les sols et analyses d’air) ont été réalisées dans les terrains en périphérie du site et dans les propriétés (habitations et jardins) des riverains. Les résultats leurs ont été restitués personnellement et un document de synthèse a été transmis aux bourgmestres concernés. Des réunions d’informations sont également organisées avant chaque nouvelle étape de réhabilitation. Une réunion sera donc proposée aux riverains du site dans quelques mois.
Pour tout renseignement complémentaire :
Caroline Charlier
Service de la communication externe
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