Mons : deux millions pour la réhabilitation du site « Huilerie Grisard »
Le site « Huilerie Grisard » fait partie de la liste des 37 sites prioritaires dont le gouvernement wallon a confié la réhabilitation à la société SPAQuE. Les travaux de réhabilitation devraient débuter en mars et la durée du chantier est estimée à 100 jours ouvrables. Ils coûteront près de deux millions d’euros (HTVA). Une première réunion d’informations a eu lieu, ce mardi 23 février, avec les riverains.
D’une superficie totale d’environ 1,43 hectares, le site dénommé « Huilerie Grisard » s’étend sur quelque 200 mètres entre la rue Delta et la rue du Travail à Mons. Ce site industriel est situé à peine à 1 kilomètre du centre historique de la ville, ce qui lui confère un atout primordial en cas de réaffectation.
La configuration du site, en extrémité d’une zone industrielle et enclavé dans une zone d’habitat, permettrait de justifier l’abandon du caractère industriel au profit d’une affectation plus urbaine.
Les travaux de réhabilitation du site « Huilerie Grisard » consisteront en la déconstruction sélective des bâtiments, la prise en charge des déchets présents à la surface du site, l’excavation, l’évaluation et l’élimination contrôlée des terres polluées, la réalisation des analyses de sol, le remblayage des zones excavées au moyen de terres propres et le réaménagement paysager homogène de l’ensemble des zones de travail.
Les travaux de réhabilitation devraient débuter en mars et la durée du chantier est estimée à 100 jours ouvrables.
Le site a connu sa première activité industrielle en 1923 avec l’installation d’une savonnerie. De 1930 à 1950, il fut occupé par les Huileries Grisard dont l’activité consistait en la transformation d’huiles, en leur stockage en bidons ainsi qu’au stockage de bitume. Entre 1945 et 1955, les Lustreries Vitali s’installèrent également sur le site ainsi qu’une forge. En 1950, à la fermeture des Huileries Grisard, les bâtiments furent utilisés par l’Union Margarinière comme dépôt, et ce, jusqu’en 1970. Puis c’est un grossiste en matériel électrique, Abeth, qui prit le relais. En 1982, une entreprise de conception et de maintenance d’ascenseurs fut la dernière à exercer ses activités sur le site.
Cinquante forages ont été réalisés sur le site au cours de l’étude de caractérisation menées par SPAQuE. 16 piézomètres furent également installés. Les résultats des analyses ont permis de déterminer que les sols et les eaux souterraines sont pollués aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et monocycliques (HAM), aux huiles minérales, au chrome, au nickel, au plomb, à l’arsenic et au sélénium. Aucune contamination n’a été détectée dans l’air ambiant.
Le traitement des sols consistera donc en l’excavation et l’évacuation des terres contaminées vers des centres de traitement ou d’élimination agréés. Les zones excavées seront ensuite remblayées avec des concassés inertes puis des terres végétales sur une épaisseur d’environ 50 centimètres. Parallèlement, les eaux seront pompées et systématiquement analysées. Si elles sont l’objet d’une pollution, elles seront traitées dans une station d’épuration installée sur place. Enfin, pendant toute la durée du chantier, des mesures d’empoussièrement seront effectuées.
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