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Mons : abattage de la cheminée sur le site « UCB »

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Aménagement des accès au chantier, déboisement des futures zones de travail…, les opérations préliminaires à la déconstruction sélective des bâtiments et structures de l’ancienne usine suivent leur cours. Ce mardi, la société SPAQuE a procédé à l’abattage de la cheminée localisée dans la zone ouest du site. Parallèlement, sur la partie est du site, un autre chantier s’attelle depuis un mois à la réhabilitation du « parc à brai* ».

L’ancien site chimique « UCB » de Mons/Le Roeulx a successivement accueilli des fours à coke, une installation de récupération des résidus de cokerie et une usine chimique d’envergure. L’année 1985 marque la fin d’un siècle d’activité industrielle lourde sur le site. A ce jour, seuls subsistent six bâtiments, une cheminée et des pollutions multiples. En 2006, le site est intégré par le gouvernement wallon à la liste des friches polluées à réhabiliter prioritairement dans le cadre du Plan Marshall.

Etat des lieux

Outre un bilan historique des activités passées, le site a fait l’objet d’étude d’orientation et de caractérisation portant sur la qualité du sol et des eaux souterraines, (jusqu’à 100 mètres de profondeur), des eaux de surface et de l’air. Elles ont permis de définir le contexte hydrogéologique du site et de déterminer précisément l’étendue horizontale et verticale des différentes pollutions. La société SPAQuE a mis en évidence une contamination généralisée des sols en hydrocarbures cycliques et des contaminations plus localisées en métaux lourds, cyanures et phénols. SPAQuE a par ailleurs constaté que les eaux souterraines, polluées en hydrocarbures et en métaux lourds, engendraient la dispersion de polluants vers l’extérieur du site.

C’est pourquoi une campagne d’investigations a été organisée dans les parcelles environnantes potentiellement concernées par cette dispersion. A partir du mois de juin dernier, plusieurs campagnes de prélèvements ont donc été réalisées afin d’identifier les impacts potentiels du site dans les habitations riveraines. Les résultats d’analyses obtenus sur les échantillons de gaz du sol, d’air ambiant, de sol et de légumes sont aujourd’hui en cours d’agrégation. L’interprétation qui sera faite de ces analyses sera communiquée aux riverains et permettra, si cela s’avérait nécessaire, d’envisager la mise en place de mesures adéquates.

Vu l’importance des quantités de polluants identifiées sur le site, l’étude des faisabilités économique, technique et urbanistique a comporté deux campagnes de prélèvements complémentaires. En tout, ce sont plus de 1.000 échantillons de sol et d’eau qui ont été prélevés et analysés afin de choisir les techniques d’assainissement les plus appropriées. Ce travail rigoureux permet aujourd’hui de mettre en œuvre, avec la connaissance nécessaire du terrain, la réhabilitation particulièrement complexe de ce site de 24 hectares.

En juin dernier, le déroulement des deux premières étapes de travaux a été exposé aux riverains du site.

Aujourd’hui, sur le terrain…

C’est ainsi que commençait mi-septembre la réhabilitation, à l’est du site, de l’ancien parc à brai. Le déboisement de la zone de travail a été réalisé de manière à permettre l’accès au sol tout en conservant la végétation remarquable. Il s’agit maintenant d’évacuer les polluants rencontrés à l’état pur vers des centres agréés et d’excaver les remblais et les sols contaminés. Ceux-ci seront provisoirement stockés, de manière contrôlée, au nord du site avant d’être traités lors d’une étape de travaux ultérieure. La zone du parc à brai sera ensuite remblayée par des terres saines et ensemencée. La durée prévue pour ces opérations est d’une centaine de jours ouvrables.

Simultanément, du côté ouest du site, les premiers travaux de réhabilitation consistent à déconstruire sélectivement les bâtiments et structures encore présents. Il s’agit dans un premier temps de procéder au désamiantage, à l’enlèvement des déchets dangereux et du contenu résiduel des locaux. Ce seront ensuite les éléments de second œuvre (châssis, toitures, recouvrement…) qui seront enlevés. La station électrique, l’atelier mécanique, les laboratoires et autres structures restantes pourront alors être totalement déconstruits. En procédant de cette manière, SPAQuE assure l’évacuation des différents types de déchets vers les filières de recyclage, de traitement ou de valorisation les plus adéquates. L’abattage de la cheminée réalisé ce mardi lance officiellement cette étape de déconstruction sélective qui devrait, elle, durer une cinquantaine de jours.

* Résidu de la distillation de la houille ou du pétrole.

Pour tout renseignement complémentaire :
Caroline Lhoest

Service de la communication externe et des relations avec la presse