Mons : 65.000 m³ de terres polluées évacuées sur le site « UCB »
Ce lundi 15 novembre, la société SPAQuE entame la troisième étape de la réhabilitation du site UCB situé sur les territoires de Mons et de Le Roeulx. Soixante-cinq mille huit cents m³ de terres polluées aux hydrocarbures, HAP et HAM, huiles minérales, métaux lourds, cyanures et phénols vont y être excavées. Ces terres seront soit traitées sur place, soit acheminées vers des centres de traitement agréés. Le chantier est prévu pour une durée de 117 jours et coûtera 6.424.154 euros HTVA.
65.800 m3 de terres polluées vont être excavées. La plus grande partie d’entre elles sera traitée directement sur site. Le reste sera évacué vers des centres de traitement et d’élimination agréés. Tout au long de ces travaux, les eaux de la nappe seront pompées, analysées régulièrement et, le cas échéant, traitées. Par ailleurs, 20.000 m³ de brais (résidus de l’industrie chimique), issus de l’ancien parc à brai réhabilité, seront également traités au cours de cette étape.
Une fois les terres polluées éliminées, les zones excavées seront remblayées soit avec les terres traitées in situ, soit avec des matériaux d’apport extérieur au site. A la fin des travaux, SPAQuE procédera au réaménagement paysager homogène de l’ensemble des zones de travail.
Comme c’est le cas depuis le début du chantier de réhabilitation, ces travaux seront réalisés dans le respect de la qualité de la vie et de la santé des riverains, tout comme dans celui de l’environnement, SPAQuE mettant tout en œuvre pour réduire au minimum les inévitables nuisances provoquées par des travaux de réhabilitation de cette ampleur.
Les actions de SPAQuE
L’ancien site chimique-UCB Mons-Le Roeulx, fait partie de la liste des sites prioritaires dont la réhabilitation a été confiée, par le gouvernement wallon, à la société SPAQuE dans le cadre du Plan Marshall.
L’étude de caractérisation, menées sur ce site de 24 hectares, y a mis en évidence une forte pollution tant au niveau du sol qu’au niveau des eaux souterraines. Il s’agit essentiellement d’hydrocarbures aromatiques monocycliques (HAM) et polycycliques (HAP), d’huiles minérales, et, plus ponctuellement, de métaux lourds, de cyanures et de phénols. L’intensité de ces pollutions est telle qu’elle pénalise toute affectation nouvelle, même industrielle.
SPAQuE a entrepris la réhabilitation de ce site en 2009. La première étape a consisté en la déconstruction sélective des dernières infrastructures hors sol. Le chantier a duré 50 jours. La deuxième étape concernait la réhabilitation de la zone dite du « parc à brai », en fait des résidus de l’industrie chimique. Elle est aujourd’hui terminée et aura duré 100 jours.
Bref historique
Le site, d’une superficie totale de 24 hectares, est situé sur les communes de Le Roeulx et de Mons, le long de la Haine et du canal du Centre.
A la fin du XIXe siècle, il était initialement, en partie, occupé par des fours à coke ainsi qu’une installation de récupération des résidus de cokerie. Mais c’est à la fin des années 1920 qu’il a connu son véritable essor avec la mise hors service de la cokerie et le développement d’une importante usine chimique.
Les installations de cette usine chimique étaient composées de trois unités :
- unité de « traitement du benzol » en zone A,
- unité de « traitement des goudrons » en zone B,
- unité de « reconstitution des goudrons » et parc à brai en zone C.
Outre ces trois parties, le périmètre du site comporte également une zone D, jamais occupée par UCB, mais ayant fait l’objet, par le passé, de déversements de goudron. On se référera à la base de données www.walsols.be pour de plus amples informations sur la répartition géographique de ces quatre zones.
Dans le courant des années 1970 aura lieu le démantèlement de la majorité des installations industrielles tandis que toute activité industrielle, y prendra fin en 1985. Les installations chimiques seront, ensuite, démantelées. A cette occasion, les déchets de démolition des bâtiments seront en partie utilisés pour niveler la zone A du site, le surplus étant déversé au niveau de la zone C. Depuis, le site a été morcelé et subdivisé entre plusieurs propriétaires privés.
Pour tout renseignement complémentaire :
Jean-Frédérick Deliège
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