Marchienne-au-Pont : déconstruction de la « Fonderie Léonard Giot »
Après avoir procédé au désamiantage des bâtiments concernés, SPAQuE a entrepris la déconstruction des ateliers situés à l’arrière des bâtiments donnant sur la rue de Châtelet à Marchienne-au-Pont. Cette déconstruction s’inscrit dans la première étape de la réhabilitation de ce site.
Les travaux de déconstruction qui ont débuté sur le site de l’ancienne Fonderie Léonard Giot, à Charleroi, ont pour objet :
- la réduction de l’impact visuel de ce chancre industriel,
- sa sécurisation par rapport aux habitations et voiries l’environnant.
Le chantier en cours, dont la durée est estimée à 95 jours de calendrier, consiste, principalement, en :
- la déconstruction sélective des bâtiments et structures encore présents sur le site, à l’exception de la façade Art-déco, donnant sur la route de Châtelet, dont la Ville de Charleroi a demandé le classement et qui présente un intérêt tout particulier dans le cadre de la future reconversion du site,
- la déconstruction de toutes les fondations existantes jusqu’à 1 mètre de profondeur par rapport au niveau actuel du sol,
- le concassage et le stockage des matériaux, à base minérale, non contaminés, issus de la déconstruction afin de les valoriser sur site comme remblais sains.
Certaines zones du site ont déjà fait l’objet, dans le cadre de cette première étape, de travaux lors desquels des dalles de béton subsistantes ont été enlevées et les massifs (fondations des anciens bâtiments) ont été excavées sur 1 mètre de profondeur. Concassés et stockées en andains, sur le site, ces terres ont été l’objet de prélèvements dont les analyses sont en cours.
Avant le début des travaux de réhabilitation, une campagne de caractérisation des sols avait été réalisée. Elle avait permis d’établir la présence de pollution à faible profondeur (50 centimètres) principalement en métaux lourds, huiles minérales, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), en composés organochlorés et, plus ponctuellement, en hydrocarbures aromatiques monocycliques (HAM). Plus en profondeur, le sol naturel est en revanche peu touché.
Les eaux souterraines sont également contaminées. Quatre campagnes de prélèvements, effectuées entre 1995 et 2008, ont fait apparaître des concentrations d’huiles minérales, de substances chlorées et d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) qui ont dépassé les limites de potabilité.
Un peu d’histoire
D’une superficie d’environ 6 hectares, le site « Fonderie Léonard Giot » a accueilli des activités sidérurgiques depuis la moitié du XIXe siècle. Il est traversé par la voie ferrée reliant Charleroi à Mariembourg.
Trois zones d’activités principales y ont été répertoriées :
- la partie ouest qui a accueilli depuis le début du XXe siècle une usine de construction automobile (1900 – 1927), des ateliers de réparation (1927 – années 1950), puis les magasins et entrepôts de stockage des modèles et moules de la fonderie Giot (années 1950 – 1978),
- la partie est qui a accueilli la Fonderie Léonard Giot (1862 – 1978), initialement spécialisée dans la chaudronnerie du cuivre, puis progressivement tournée vers le travail de la fonte, d’aciers et d’aciers spéciaux (au chrome et manganèse). Toutes les étapes nécessaires à la fabrication des métaux étaient rassemblées sur ce site : de la préparation initiale jusqu’aux opérations de finition. Les dernières activités de l’usine ont été enregistrées en 1978, date à laquelle la majorité des bâtiments et structures hors sol a été démolie,
- la partie sud dite « Ateliers de l’Est » a été occupée par une fonderie et les Ateliers de Construction et Chaudronnerie de l’Est de 1872 à 1970. La fonderie a, ensuite, fait place à une société active dans le domaine de l’électricité. Puis l’endroit est devenu un centre de distribution de la brasserie Piedboeuf rachetée en 1988 par Interbrew. Le site sera laissé à l’abandon à l’aube du troisième millénaire.
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Jean-Frédérick Deliège
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