Marchienne : 150.000 tonnes de terres polluées en goudron sur le site « AMS Nord »
L’étude de caractérisation menée par SPAQuE montre la présence de 150.000 tonnes de terres polluées avec du goudron. Cette importante pollution handicape la pose d’une canalisation par la société Fluxys le long de la Sambre.
Dans le cadre d’un partenariat conclu avec la société SPAQuE, la société Fluxys a entrepris la pose d’une canalisation enterrée sur le site AMS Nord à Marchienne-au-Pont. Pour rappel, SPAQuE a entamé la réhabilitation de cette ancienne cokerie dans le cadre du Plan Marshall. Aujourd’hui, les fondations et autres vestiges de l’ancienne cokerie, situés dans la partie nord-ouest du site, ont été déconstruits sélectivement. SPAQuE s’apprête maintenant à entreprendre la réhabilitation des parties ouest et sud du site.
C’est, justement, dans cette partie sud, sur le chemin de halage qui borde la Sambre, que Fluxys a creusé d’importantes tranchées destinées à recevoir sa canalisation. Or, dans la partie sud-ouest, le chemin de halage longe une zone dans laquelle le bilan historique et l’étude de caractérisation menées par SPAQuE ont mis en évidence la présence de citernes en briques et enterrées. Dans l’ensemble de cette zone, les sols sont fortement pollués en hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dont du naphtalène, un des composants les plus volatils du goudron. Fort heureusement, la « pâte » que constitue cette pollution n’est pas mobile et ne migre donc pas vers la Sambre.
La présence de cette importante pollution est la conséquence de l’activité de l’usine à sous-produits de la cokerie qui récupérait les fractions valorisables du goudron. Ces sous-produits valorisés étaient donc stockés dans les citernes en briques dans lesquelles, au fil du temps, se sont produites des fuites. Voilà qui explique, en partie, la pollution de cette zone également due aux fuites dans les canalisations qui la traversaient et dans d’autres installations de récupération des sous-produits et des effluents qui se trouvaient également à cet endroit..
Cette pollution est à ce point importante, et incommodante pour les ouvriers lorsqu’on remue les terres, que Fluxys a dû temporairement interrompre ses travaux de terrassement. Outre cette zone des anciennes citernes, l’étude de caractérisation a, également, démontré la présence d’une deuxième zone contaminée par le même type de polluants. Située au sud-est du site, cette zone correspond à l’ancien lit de la Sambre remblayé par le passé. Au total, ces deux zones représentent quelque 150.000 tonnes de terres fortement polluées en goudron qui devront être sécurisées ou traitées.
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Jean-Frédérick Deliège
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