Flémalle : 122.000 m³ de remblais pollués à traiter sur le site « Cokerie Flémalle »
Le bilan après étude des faisabilités économique, technique et urbanistique du site « Cokerie Flémalle » est, désormais, disponible sur Walsols (www.walsols.be). Outre une présentation du site, on y obtiendra des informations sur sa contamination, sur son réaménagement ainsi que sur la réhabilitation en cours. Le marché pour la phase 2, soit la réhabilitation de la zone surélevée le long du quai de la Meuse, a été attribué. Les travaux commenceront cet été.
Le site « Cokerie Flémalle » occupe une superficie d’environ 7,6 hectares le long de la Meuse. Il a été le siège de deux cokeries. La première s’est installée à l’est du site en 1922. La seconde a été construite, sur la partie ouest, en 1950. Les deux cokeries ont cessé leurs activités en 1984. Dans les années 1990, les installations ont été démolies et les débris de démolition entassés le long du quai en surélévation.
Cette activité a laissé une importante contamination sur le site. Celle-ci est répartie en cinq zones :
- ouest du site : contamination aux cyanures sur 2 mètres de profondeur,
- centre du site : contaminations aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), BTEX (benzène, toluène, ethylbenzène, xylène) et huiles minérales qui se prolongent jusqu’à la nappe alluviale,
- nord-ouest : contamination aux HAP et BTEX avec présence de polluants à l’état pur flottants,
- sud-ouest : contamination au goudron et au benzène avec des polluants à l’état pur infiltrés jusqu’à la nappe alluviale,
- est (zone surélevée) : 3 à 5 mètres de remblais (principalement des débris de démolition) présentant une contamination aux HAP et métaux lourds avec quelques taches d’huiles minérales, HAP, hydrocarbures aromatiques monocycliques (HAM), cyanures, EOX et métaux lourds.
Les eaux souterraines sont également polluées. Des flaques d’eau stagnante parfois saturées de polluants à l’état pur sont observées dans les remblais. La nappe alluviale montre de fortes contaminations aux huiles minérales, HAP et HAM.
De l’azote ammoniacal, des sulfates, des chlorures et des cyanures ont également été détectés dans la nappe alluviale.
L’étude urbanistique, menée par SPAQuE, a permis de développer un projet de plate-forme logistique bimodale (ou trimodale) rail-route avec bâtiments administratifs, parkings, halls de stockage, zone commerciale et nouveau tracé ferroviaire.
La réhabilitation de cette ancienne cokerie a pour objectif d’éliminer les menaces graves causées par les contaminations identifiées au droit du site : élimination des polluants à l’état pur et des couches flottantes, assainissement des sols, interdiction des captages au niveau du site et délimitation de zones non aedificandi (sauf parkings).
Les travaux de réhabilitation se déroulent en quatre phases :
- excavation et traitement hors site des terres cyanurées (réalisés en 2008),
- réhabilitation de la zone surélevée dont les remblais sont estimés à 122.000 m³,
- réhabilitation de la partie basse du site,
- monitoring, étude hydrogéologique complémentaire, définition et détermination du programme d’assainissement des eaux souterraines.
Pour tout renseignement complémentaire :
Jean-Frédérick Deliège
Service de la communication externe et des relations avec la presse
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