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Dour : SPAQuE déconstruit les anciens bureaux et le hall de stockage sur le site « N°1 Ferrand »

Dour : Spaque Déconstruit Les Anciens Bureaux Et Le Hall De Stockage Sur Le Site "n°1 Ferrand"
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Il y a tout juste quelques semaines, le site « N°1 Ferrand », situé à Elouges et également appelé « Covadec », constituait encore une véritable décharge à ciel ouvert. Depuis le lancement du chantier, en juin dernier, SPAQuE a déjà évacué près de 8.000 tonnes de déchets. La déconstruction du bâtiment à rue, vidé de son contenu et des matériaux dangereux, peut aujourd’hui commencer !

Conformément à l’arrêté pris par le gouvernement wallon, SPAQuE a entrepris, en juin dernier, la réhabilitation du site « N°1 Ferrand », localisé à Elouges sur la commune de Dour. Cet ancien site industriel, tout comme le site des anciennes câbleries de Dour, avait fait l’objet d’un important stockage illégal de déchets par la société « Covadec ».

La première étape de travaux a débuté en juin dernier. Elle consiste notamment à évacuer une première partie des déchets vers des centres de traitements agréés. Il s’agit pour l’essentiel de plastiques, de bois, de cartons, de textiles, de ferraille et de déchets de construction. A ce jour, près de 8.000 tonnes de déchets ont été évacuées. Cette opération a permis de dégager les anciennes structures industrielles.

Un local à peinture ainsi qu’un ancien silo ont déjà été déconstruits. SPAQuE entame ce jour la déconstruction de l’ancien bureau et du hall de stockage, situés le long de la rue d’Audregnies. D’une cinquantaine de mètres de long, ce bâtiment a été vidé de son contenu et a fait l’objet d’un désamiantage par une société spécialisée. Cet après-midi, débute l’enlèvement du toit et de la charpente. La structure sera ensuite attaquée par le côté ; les murs en briques seront délicatement abattus jusqu’à la déconstruction complète du bâtiment. Une semaine devrait être nécessaire au bon déroulement de l’opération. Fin septembre, SPAQuE procédera également à l’abattage de l’ancienne cheminée industrielle encore présente sur le site.

Les déchets de déconstruction vont être concassés et triés. Ils seront stockés en lots distincts sur une zone étanche où seront également regroupés les déchets mixtes issus de l’ancienne décharge et devant faire l’objet d’analyses complémentaires. Une seconde étape de travaux permettra l’envoi de ces déchets vers les filières de valorisation ou de traitement les plus adéquates.

Lorsque SPAQuE aura ainsi nettoyé la surface du site, les dernières étapes de travaux consisteront à réhabiliter les sols. Il s’agira d’abord de localiser les différentes zones de pollutions et d’en déterminer les étendues horizontales et verticales. A partir de là, SPAQuE établira un plan de réhabilitation et organisera les travaux d’excavation des terres. En fin de chantier, les fouilles seront remblayées et le site fera l’objet d’un réaménagement paysager.

De 1778 à 1969 : un ancien charbonnage

Le site « N°1 Ferrand » présente une superficie totale de 18,5 hectares dont les deux tiers sont occupés par un terril.

Le bilan historique réalisé par SPAQuE montre que l’exploitation minière y a débuté vers 1801. Le siège du puits N°1 Ferrand dépendait alors d’une société créée en 1778 : la Société de Longterne. En 1848, 6 puits sont exploités à Elouges dont deux sur le site Ferrand. En 1856 est créée la Société du Longterne-Ferrand qui va exploiter la concession Belle-Vue. Deux ans plus tard, le site est relié au chemin de fer et, en 1861, une autorisation est délivrée pour l’exploitation de 16 fours à coke. Après avoir été électrifié entre 1923 et 1926, le charbonnage poursuivra ses activités, sous l’égide de la SA des Charbonnages unis de l’Ouest de Mons, jusqu’en 1959, date de sa fermeture définitive. En un siècle et demi d’existence, le site « N°1 Ferrand » connaîtra quatre coups de grisou qui provoqueront la mort de nombreux mineurs.

De 1966 à 2008 : des activités de récupération de déchets

En 1966, une entreprise obtient un permis d’exploiter un chantier de récupération de métaux ferreux et non-ferreux sur le carreau de l’ancien charbonnage. Cette activité va se poursuivre jusqu’en 1998, émaillée de nombreuses plaintes du voisinage incommodé par les fumées dégagées lors de l’incinération des déchets plastiques contenant des métaux.

En 1998, la société Covadec introduit une demande de permis d’exploiter un centre de regroupement de matières plastiques sur le carreau de l’ancien charbonnage. Un permis est, finalement, accordé en 2001 mais il n’est pas respecté. En mars 2008, le bourgmestre de Dour prend un arrêté de police ordonnant à Covadec la cessation de toute activité sur le site et l’obligeant à introduire un plan d’évacuation des déchets.

Deux mois plus tard, la sprl Covadec est déclarée en faillite par le tribunal de commerce de Mons. Un dossier judiciaire est ouvert qui aboutira à l’inculpation du propriétaire du terrain et à celle du propriétaire de Covadec pour infractions environnementales. En juin 2009, le gouvernement wallon prend un arrêté de réhabilitation du site « Covadec » à Elouges. Cet arrêté charge la société SPAQuE de cette réhabilitation.

Pour tout renseignement complémentaire :
Caroline Lhoest

Service de la communication externe et des relations avec la presse

Dour : Spaque Déconstruit Les Anciens Bureaux Et Le Hall De Stockage Sur Le Site "n°1 Ferrand"
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