Couillet : début des travaux de réhabilitation sur le site « Cockerill Sambre II »
La société SPAQuE a entrepris de réhabiliter le site « Cockerill Sambre II » à Charleroi. Ce site fait partie des 30 sites prioritaires dont le gouvernement wallon a confié la réhabilitation à SPAQuE dans le cadre du Plan Marshall. Ce chantier aura une durée de 197 jours ouvrables.
Situé le long de la Sambre, à Couillet (Charleroi), le site « Cockerill Sambre II » s’étend sur 53,6 hectares. SPAQuE y a mené une étude de caractérisation, jusqu’à une profondeur de 12 mètres en certains endroits. Elle a permis d’établir la présence sur ce site de nombreuses zones de contamination. Les polluants touchent tant les sols (huiles minérales, cyanures, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), BTEX, métaux lourds, solvants chlorés, etc.) que les eaux souterraines (cyanures, arsenic, xylènes, chlorures, naphtalène, etc.).
Dans la zone concernée par cette première étape de la réhabilitation (globalement le centre et l’est du site occupés par l’ICDI), 12 noyaux de pollution et zones de produits purs ont été identifiés. D’autres contaminations pourraient être rencontrées sur le site, associées à d’anciennes fosses ou égouts.
L’étude des faisabilités économique, technique et urbanistique réalisée par SPAQuE – avec, pour objectif, la réaffectation du site en zone industrielle – a déterminé un principe de réhabilitation qui consiste à éliminer les pollutions présentant un risque pour la santé humaine, les contaminations risquant de migrer vers la Sambre et les sources latentes de contamination de la nappe des graviers. Les excavations atteindront, au minimum, 2 mètres et, au maximum, 5 mètres de profondeur. Les terres polluées excavées seront transférées en centre de traitement agréé.
Les travaux qui seront réalisés dans le cadre de cette première étape de la réhabilitation du site « Cockerill-Sambre II » consisteront, pour l’essentiel :
- au débroussaillage, au déboisement et au dessouchage du site
- en l’excavation des terres polluées localisées dans les noyaux de contamination
- au traitement et/ou à l’élimination des terres polluées
- à la réalisation d’analyses, en fin d’excavation, de la qualité des sols en fonds de fouilles et en parois
- en l’évacuation et l’élimination des produits en phase libre
- en l’excavation, le pré-tri, le concassage et la caractérisation des remblais présents sur la zone centrale
- au remblayage des zones excavées au moyen des matériaux issus du pré-tri et du concassage, identifiés comme non contaminés
- en la mise en stock contrôlé des produits excédentaires et/ou identifiés comme contaminés issus du pré-tri et du concassage
Tous les moyens ont été mis en œuvre pour une réhabilitation efficace et durable du site et pour une réduction de l’impact de ce chantier sur les riverains, sur les personnes travaillant aux abords des zones à réhabiliter et sur l’environnement.
Un peu d’histoire
Si la première mention d’une usine à fer sur le Rieu de Couillet date de 1600, c’est en 1824 qu’aura lieu la mise à feu d’un premier haut-fourneau aux Hauchies. En 1836, 8 hauts-fourneaux sont exploités sur ce site par la Société en commandite Hauts-Fourneaux, Usines et Charbonnages de Marcinelle et Couillet. En 1892, l’entreprise compte alors 5 hauts-fourneaux, 1 aciérie Martin, 1 aciérie Thomas, 250 fours à coke, 40 fours à puddler, 15 fours à réchauffer, 10 trains lamineurs, 10 cubilots, une centaine de feux de forge et des installations accessoires. Les activités continuent à se développer sur le site, prenant sans cesse de l’ampleur. En 1955, la société devient la SA Métallurgique Hainaut-Sambre. En 1965, 5 hauts-fourneaux sont en activité sur le site. Mais avec le début des années 1970, vient le déclin de l’activité sidérurgique. En 1973, l’aciérie Thomas est désaffectée et, en 1986, les activités sidérurgiques cessent définitivement.
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