Chênée : SPAQuE réhabilite l’ancienne usine « Cuivre et Zinc »
La société SPAQuE a entamé la première étape des travaux de réhabilitation du site LBP à Chênée. Plus connu sous le nom de « Cuivre et Zinc », ce site, d’une superficie de 7,1 hectares, est situé le long du quai Henri Borguet à Chênée. Sa réhabilitation est financée grâce aux fonds européens FEDER pour un montant de 7.182.580 euros.
La première étape des travaux, qui démarre en ce mois de septembre, consiste en la déconstruction des bâtiments situés sur la partie ouest du site. Le marché a été attribué à la société momentanée Raman-Stallaert pour un montant de 762.950 euros HTVA. Les travaux dureront 75 jours ouvrables.
Sont donc principalement visés par cette déconstruction :
- le bloc de bâtiments constitué par le magasin « la petite Suisse », le garage, le corps de garde, le hall à véhicules et l’ancien hall « laiton »,
- le bâtiment administratif,
- le bâtiment du service d’entretien technique,
- le hall BSF-monnaies,
- l’aire de stockage des bonbonnes de gaz,
- l’ancienne station de pompage et son château d’eau.
Des opérations ponctuelles de vidange, pompage et nettoyage des fosses seront, par ailleurs, réalisées sur l’ensemble des autres bâtiments présents sur la partie est du site, de manière à éliminer la source de pollution que représentent les huiles et les sédiments qui y sont toujours présents.
Cette première étape des travaux vise à réduire l’impact visuel du site et à libérer l’emprise de terrain nécessaire pour la poursuite des travaux de déconstruction sur sa partie est.
Le chantier qui vient de débuter sera suivi de plusieurs autres étapes de travaux destinées à déconstruire le reste des bâtiments et à réhabiliter, après l’élaboration d’un plan d’aménagement global, les sols contaminés situés au droit de l’ancienne usine.
Les visites préliminaires effectuées sur le site ont démontré la présence de polluants tels que huiles minérales, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), BTEX, métaux lourds (cuivre, zinc, cadmium, etc.), justifiant la mise en œuvre de techniques d’assainissement une fois la déconstruction des bâtiments effectuée.
La seconde étape des travaux débutera en novembre prochain et consistera à démanteler l’ensemble des bâtiments présents sur la partie est du site.
Un bref historique
Jusqu’en 1808, le périmètre du site a été, en partie, occupé par le château de Chênée et ses dépendances. A cette date, Bethold de Libert y installe un laminoir et, en 1812, y débute la fabrication de fer blanc.
L’usine, en 1882, prend le nom bien connu, à Liège, d' »Usine Cuivre et Zinc » de Liège (souvent abrégée « Cuivre et Zinc »). Elle se consacre à la fusion de métaux non ferreux, au laminage, au martelage et au tréfilage du cuivre et du zinc, à la fabrication des épingles, des agrafes et des tubes sans soudure. Une centrale électrique est érigée en 1938.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’usine s’équipe d’une fabrique d’emballages métalliques qui va être transformée au fil des années, par ajout de laminoirs spécifiques, afin de la spécialiser dans la fabrication des flancs monétaires (elle imprimera les premiers flancs d’euro), mais aussi de douilles d’obus et de cartouches.
Début des années 1970, l’usine est profondément modifiée notamment au niveau des fonderies pour améliorer la fabrication des produits spéciaux. Elle s’équipe, entre autres, de nouveaux fours électriques et installe un équipement de radiations ionisantes pour la transformation des cuivres et alliages.
L’usine « Cuivre et Zinc » cesse ses activités en 1985, mais, trois ans plus tard, LBP redémarre l’installation et l’équipe d’une nouvelle fonderie avec coulée continue et semi-continue. Déjà en 1995, des unités à l’arrêt sont progressivement détruites. La liquidation interviendra en 2004.
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