ArcelorMittal: entre 683 millions et 1 milliard d’euros pour la réhabilitation de la phase à chaud liégeoise
Estimation des coûts de la réhabilitation (dépollution) de la phase à chaud liégeoise par SPAQuE: 683 millions d’euros pour 307 hectares en cas de réaffectation à vocation industrielle; 1 milliard d’euros en cas de réaffectation en habitat.
A la demande du gouvernement wallon, SPAQuE a procédé, en octobre 2011, à une estimation des coûts de la réhabilitation (dépollution) de la phase à chaud liégeoise.
La phase à chaud est divisée en deux sites.
Le premier regroupe sur la rive droite de la Meuse, dans sa traversée de Seraing et d’Ougrée, les sites suivants :
- haut-fourneau HF6 à Seraing (22,94 ha),
- crassier sidérurgique à côté du HF6 (13,55 ha),
- forge Ringmill à Seraing (5,94 ha),
- cokerie de Seraing (38,50 ha),
- haut fourneau HFB d’Ougrée (39,18 ha).
Le second est situé à Chertal entre le canal Albert et la Meuse. Il comprend :
- aciérie et coulée continue (46,77 ha),
- laminoir TLB (74,01 ha),
- dépôts de boues et de scories (66,18 ha).
La totalité de la phase à chaud représente donc 307 hectares sur base des documents les plus récents en possession de SPAQuE. Sa réhabilitation, en cas de réaffectation à vocation industrielle, est estimée par SPAQuE à 683 millions d’euros. Si l’ensemble du site devait être dévolu à de l’habitat, le coût de la réhabilitation se monterait à 1 milliard d’euros.
Etant donné que la phase à chaud a accueilli, successivement, plusieurs cokeries à Seraing et Ougrée réparties sur l’ensemble du site actuel, l’estimation du montant de la réhabilitation se base sur le coût au m² de la réhabilitation d’une cokerie comme celles de Flémalle et de Tertre, réhabilitées par SPAQuE.
Cette estimation tient compte, également, de la présence de plusieurs crassiers à scories sur Seraing et Ougrée (28,9 ha) et d’un gigantesque dépôt de boues et de scories à Chertal (66,18 ha).
La phase à froid
A la suite de la réunion de la « task force » qui s’est tenue ce lundi 4 février à Bruxelles, il a été demandé à SPAQuE de continuer l’évaluation des périmètres à réhabiliter et du coût de leur réhabilitation dans le cadre des fermetures annoncées pour la phase à froid. Cette évaluation sera rendue dans quatre semaines.
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Jean-Frédérick Deliège
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